Fin des véhicules thermiques en 2035 : c’est acté grâce aux carburants de synthèse !
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| le 05/04/2023
C’est un feuilleton qui a enfin une fin ! Nous en avions parlé auparavant sur notre blog lorsque l’Allemagne a fait marche arrière sur le projet et a dit non à la fin du véhicule thermique fixé à 2035. Le suspense était alors intense ces dernières semaines.
La fin du véhicule thermique est désormais acté mais avec une condition particulière. Les voitures à moteur thermique pourront être autorisées à rouler jusqu’en 2035, à condition qu’elles soient alimentées avec des carburants de synthèse qui ne sont pas produits à partir de pétrole et qui ne rejettent pas de CO2 dans l’air.
La fin du véhicule thermique, le fruit de longues négociations
Après des négociations longues et tendues entre la Commission Européenne et l’Allemagne, un accord a été trouvé le week-end du 25 mars, permettant ainsi de débloquer le plan climat de l’Union Européenne sur les émissions de CO2 des voitures. Grâce à l’utilisation des nouveaux carburants de synthèse, l’Allemagne a réussi à sauver la mise et à empêcher le tout-électrique/hydrogène de devenir la seule option en 2035. Cet accord prévoyait initialement la possibilité de recourir à ces carburants en cas de clauses de revoyure, mais l’Allemagne a exigé un engagement plus ferme, ce qu’elle a obtenu. Enfin, la Commission européenne a accepté à mi-mars le texte final.
L’Italie et l’Allemagne font demi-tour
Alors que l’interdiction de la vente de véhicules à moteurs thermiques dans l’Union européenne à partir de 2035 était censée être une décision inébranlable, l’Allemagne a choisi de faire marche arrière en raison de l’absence de considération pour les moteurs thermiques à carburant synthétique. L’amendement 121, communément appelé l’amendement Ferrari » et défendu par des députés italiens, qui permettrait d’accorder des exceptions aux constructeurs vendant moins de 10 000 véhicules/an, semble avoir été passé sous silence. Pourtant, le Parlement européen avait approuvé cette exception en 2022.
Les carburants de synthèse au secours des transports thermiques
Le Vieux Continent est en train de connaître un changement majeur en passant au tout électrique (et pile à combustible) d’ici 2035. Le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, a tweeté à ce sujet : « Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2« . Il ne reste plus à savoir si ce revirement va vraiment sauver la voiture thermique. La plupart des grands constructeurs avaient déjà fait leur passage au tout électrique, bien avant 2035, et n’ont pas l’intention de revenir en arrière avec le coût de la voiture électrique qui continue de diminuer et les prix du litre de carburant de synthèse qui sont susceptibles d’être élevés. Cependant, ce carburant pourrait sauver quelques sportives de prestige, puisque Porsche est l’un des seuls à miser dessus.
Le projet de loi est désormais acté. Le véhicule thermique en 2035 existera encore mais on peut dire que ce sera sous une nouvelle version car celui-ci devra rouler uniquement avec des carburants de synthèse. L’avenir du thermique dans l’Union-Européenne est désormais fixé mais qu’en est-il dans les autres pays ? Le thermique vit-il ses derniers souffles sur l’ensemble du globe ?